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LE MÉCÉNAT DE COMPÉTENCES : UN PARI GAGNANT

Le mécénat de compétence : mode d’emploi

Engagement libre de l’entreprise au service de causes d’intérêt général, le mécénat peut prendre diverses formes : don financier, en nature ou encore de compétences. Si ce dernier représente 11% des mécénats, il est aujourd’hui de plus en plus répandu. Zoom sur cette forme de mécénat.

 

Source : Admical – baromètre du mécénat d’entreprise en France 2020

 

Encadré par la loi Aillagon du 1er août 2003, le mécénat de compétences se définit comme l’apport, à titre gracieux, de ressources humaines de l’entreprise au profit de l’association, par le biais de salariés intervenant sur leur temps de travail. En France, 20% des entreprises mécènes ont recours au mécénat de compétences[1].

Le mécénat de compétences est à différencier du bénévolat. Si ce dernier désigne « la mise à disposition de compétences sur son temps personnel » et représente une pratique non réglementée et informelle, le mécénat de compétences est lui défini par un cadre fiscal et légal spécifique.

Le mécénat de compétences s’articule toujours autour de trois fondements : l’engagement personnel du salarié, la réponse à un besoin réel identifié par l’organisme et l’accord de l’entreprise. Le temps et la fréquence de la mission peuvent être amenés à évoluer en fonction des besoins.

 Un atout pour les salariés…

Tout salarié qui souhaite s’engager peut effectuer un mécénat de compétences, à condition toutefois d’avoir l’approbation de l’employeur.

Le mécénat de compétences offre deux principaux atouts :

  • Donner du sens : avec l’apparition de la crise sanitaire, de plus en plus de salariés ont ressenti le besoin de trouver du sens dans leur travail. Réaliser une mission de mécénat de compétences devient alors un formidable moyen d’avoir un impact positif, de diversifier son quotidien et de faire quelque chose qui a du sens, et ce, sans obligatoirement passer par la case « reconversion professionnelle ». Le salarié a ainsi la possibilité de s’engager en faveur d’une cause qui lui tient à cœur.
  • Développer ses compétences : en travaillant sur des problématiques nouvelles et différentes, le salarié s’écarte de ses tâches quotidiennes, lui permettant ainsi d’acquérir de nouveaux savoirs et compétences dans un univers différent de celui auquel il est habitué.

Outre ces deux avantages, le mécénat de compétences permet aussi de faire de nouvelles rencontres, de découvrir de nouveaux fonctionnements et façons de travailler mais également de s’engager tout en demeurant dans le cadre fixé par son entreprise.

À titre personnel, en mécénat de compétences depuis un an et demi à La Maison des Femmes[2], j’ai pu découvrir un environnement qui m’était inconnu jusqu’à présent : celui du monde associatif. Grâce à ce dispositif, j’ai la chance de m’engager sur une cause qui me tient à cœur et de travailler aux côtés de personnes inspirantes tout en apportant ma pierre à l’édifice. C’est également un excellent moyen pour développer mes compétences.

…pour les entreprises…

En 2020, on comptait, 9% d’entreprises mécènes en France.

Il est important de préciser que toutes les entreprises peuvent s’engager par le biais de ce dispositif et ce, qu’importe la taille ou le secteur d’activité de l’entreprise.

89% des entreprises qui font du mécénat, qu’il soit financier, en nature ou de compétences, déclarent vouloir contribuer à l’intérêt général, 86% souhaitent exprimer, incarner les valeurs de l’entreprise et 81% soutenir l’innovation sociale.

Quant au mécénat de compétences, 38% des entreprises ayant mis en place ce dispositif ont pour objectif d’améliorer l’expérience collaborateur, 35% de soutenir des projets et encourager l’innovation sociale et 35% de rendre les collaborateurs plus fiers de leur entreprise.

 

 

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